Blaine tenait Kurt, frottant son dos avec sa main gauche, ne sachant pas pourquoi il ĂŠtait si contrariĂŠ, sachant seulement qu’on avait besoin de lui. Et s’il avait changĂŠ d’avis ? Il ne supportait pas d’y penser. Après tout l’espoir, la planification et l’attente⌠s’il vous plaĂŽt, ne le laissez pas ĂŞtre ça.
“Je suis dĂŠsolĂŠ,” soupira Kurt dans un murmure aggravĂŠ, “Parfois, je ne peux pas m’empĂŞcher de penser Ă la signification de⌠tout !” Blaine le serra un peu plus fort. Oh, il ne savait que trop bien l’intensitĂŠ avec laquelle Kurt voyait la vie. Il pouvait presque le voir dans le train de son passĂŠ, regardant par la petite fenĂŞtre essayant d’entrevoir son avenir, espĂŠrant y faire face avant qu’il n’arrive.
Murmurant des mots apaisants, il tarda Ă poser la question. Mais il fallait qu’il demande ! Il ne voulait pas forcer Kurt Ă dire : ÂŤ Je ne peux pas faire ça ! ou “Blaine, je t’aime mais je ne suis tout simplement pas prĂŞt.” ou toute variation de “pas encore⌠pas aujourd’hui”. Embrassant son lobe d’oreille, incapable de retenir les mots inquiĂŠtants Ă l’intĂŠrieur un instant de plus, il s’aventura : ÂŤ Alors⌠ça te va toujours d’accord ? Kurt, je ne veux pasâŚ. Kurt se dĂŠtendit de manière palpable dans les profondeurs rĂŠconfortantes des bras de Blaine, rĂŠalisant alors seulement que ses actions auraient pu ĂŞtre mal interprĂŠtĂŠes. ÂŤ Oh nonâŚ..pasâŚ.bien sĂťr que je le suis ! Je pensais juste Ă nouveau Ă , je ne sais pas⌠ce qui nous a amenĂŠs Ă ce point. Revenant en arrière Ă la recherche d’une lueur d’incertitude dans les yeux de Blaine, ÂŤ A moins que tu n’aies changĂŠ d’avis⌠? Blaine baissa les yeux en essayant de cacher un sourire, riant mentalement Ă ce manège verbal.
Blaine brisa le charme de la mĂŠlancolie, tendant Ă Kurt un morceau de tissu soigneusement pliĂŠ. “Tiens,” dit Blaine, “mets ça.” ÂŤ Un bandeau ? Âť demanda Kurt en jetant un regard confus Ă Blaine. “C’est une surprise, alors arrĂŞte d’analyser et s’il te plait mets-la,” gloussa-t-il en voyant le sĂŠrieux de Kurt. Jetant un coup d’Ĺil interrogateur Ă Blaine une dernière fois, il enroula le morceau de tissu noir sur ses yeux, laissant Blaine l’attacher dans le dos.
Dès que leurs textos avaient pris fin hier, Blaine avait planifiĂŠ avec enthousiasme le rendez-vous secret d’aujourd’hui. Secret⌠pourquoi cela paraissait-il tellement plus sĂŠduisant⌠tellement plus sĂŠduisant qu’il ne l’ĂŠtait il y a une semaine ? Secret, clandestin, peu importe comment vous vouliez appeler ce qu’ils faisaient⌠ils avaient toujours su que c’ĂŠtait comme ça que ça devait ĂŞtre⌠personne d’autre ne pouvait le savoir⌠mais maintenant c’ĂŠtait presque⌠presque une rĂŠalitĂŠ et toujours pas on savait et c’ĂŠtait si chaud ! Seuls lui et Kurt savaientâŚ..
Il comprenait que cela ne pouvait pas ĂŞtre la façon dont Kurt l’avait imaginĂŠ. Eux allongĂŠs dans un champ de fleurs, le soleil brillant au-dessus d’eux ou les feuilles d’automne qui dĂŠrivent vers le sol autour d’eux, mais peut-ĂŞtre qu’il pourrait encore le rendre romantiquement mĂŠmorable. La romance n’ĂŠtait pas exactement son fort⌠enfin, du moins en la comparant Ă l’expertise de Kurt⌠et il ĂŠtait nerveux. Ce qu’ils prĂŠvoyaient allait changer leur vie et leur relation pour toujours. Leur expĂŠrience jusqu’Ă prĂŠsent avait ĂŠtĂŠ, Ă dĂŠfaut d’un meilleur mot, voyeuriste. Il n’y avait pas de pĂŠnurie de livres et de porno interdit, sans parler du
l’Internet. Il voulait la perfection, mais savait que c’ĂŠtait probablement irrĂŠaliste. Il soupira intĂŠrieurement. Tout ce qu’il voulait vraiment faire, c’ĂŠtait montrer Ă Kurt combien il l’aimait d’une nouvelle manière. Mais cette fois, c’ĂŠtait plus compliquĂŠ que ça. “Cette fois.” Cela apparaissait toujours comme une citation en lettres majuscules rouges dans son esprit.
Saisissant un bloc de papier de la pile en dĂŠsordre sur son bureau, il ajouta et retrancha activement de sa liste d’idĂŠes. Cela aurait ĂŠtĂŠ plus facile sur son ordinateur portable, mais il ne faisait toujours pas assez confiance Ă sa mère pour qu’il laisse quelque chose comme ça, si facilement ĂŠvaluable, sur aucun de ses appareils. Une fois la liste terminĂŠe, il prĂŠvoyait de la dĂŠchirer et de vider les morceaux de papier compromettants.
Des traces de papier⌠jamais une bonne idĂŠe. Et cela m’a rappelĂŠ le jour surrĂŠaliste oĂš ils s’ĂŠtaient rendus Ă Fort Wayne Ă la recherche de tests IST/VIH. Blaine n’y avait pas vraiment rĂŠflĂŠchi et quand Kurt l’avait soulevĂŠ, sa première question avait ĂŠtĂŠ : ÂŤ Kurt, nous sommes vierges ! Comment cela a-t-il pu arriver ? sachant dans sa tĂŞte que Kurt n’avait jamais expĂŠrimentĂŠ mĂŞme les prĂŠliminaires avec qui que ce soit d’autre que lui, mais la suspicion s’insinua quand mĂŞme dans son esprit.
ÂŤ Pour ĂŞtre honnĂŞte, Blaine, nous aurions dĂŠjĂ dĂť le faire⌠mais cela semblait si peu romantique, tu sais ? Mais ça n’arrĂŞtait pas de me dĂŠranger, alors je l’ai cherchĂŠ sur Google. Je n’y avais jamais vraiment pensĂŠ jusqu’Ă ce que vous arriviez. Je vous montrerai plus tard, mais l’essentiel est que nous devrions ĂŞtre testĂŠs.
Au dĂŠbut, Blaine avait en quelque sorte haussĂŠ les ĂŠpaules ; c’ĂŠtait Kurt ĂŠtant juste son auto prudent habituel, voyant la vie Ă travers ses lunettes pas si roses. Mais il jouerait le jeu si cela mettait Kurt plus Ă l’aise. L’idĂŠe que quelque chose d’autre fasse dĂŠrailler leurs plans ĂŠtait tout simplement hors de question ! Alors, il a vĂŠrifiĂŠ les sites que Kurt avait recommandĂŠs. Qu’est-ce que ça peut faire de mal ?
Eh bien, ça n’avait pas fait de mal⌠exactement. Mais, Ă sa grande consternation, il avait dĂŠcouvert bien plus de raisons d’ĂŞtre testĂŠ qu’autrement. Se faire tester Ă Lima aurait ĂŠtĂŠ comme envoyer un message privĂŠ sur Facebook pour dĂŠcouvrir que vous aviez fait une horrible erreur et que vous l’aviez en fait publiĂŠ sur votre profil personnel. Lorsqu’ils avaient finalement reçu les rĂŠsultats nĂŠgatifs du test de Planned Parenthood Ă Fort Wayne, Kurt les avait cachĂŠs dans son placard dans une boĂŽte en mĂŠtal verrouillĂŠe enfoncĂŠe sous des pulls et entourĂŠe de chaussures. Puis il avait fait une blague boiteuse sur le fait que les rĂŠsultats ne sortiraient pas du placard de si tĂ´t.
“S’il te plaĂŽt, dis-moi qu’il n’y a pas d’âne et d’ĂŠpingle dans mon avenir,” rit nerveusement Kurt, ramenant Blaine au moment prĂŠsent. ÂŤ Kuuuurrrrttttt⌠prends juste ma main, d’accord ? Âť Blaine attrapa la main de son petit-ami et le conduisit Ă travers la maison tranquille. Quand ils atteignirent les escaliers menant Ă sa chambre, il plaça son autre main sur le dos de Kurt et dit : ÂŤ Attention, il y a dix marches, d’accord ?
La porte ĂŠtait restĂŠe ouverte. Sa mère aurait ĂŠtĂŠ ravie. D’oĂš venaient ces pensĂŠes alĂŠatoires et ridicules ? Se concentrer! son esprit le rĂŠprimanda.
Menant provisoirement Kurt au centre de la chambre, il dit: “D’accord, imagine ma chambre.” Kurt ne put s’empĂŞcher de rire. Dieu! Une minute, il pleurait presque dans les bras de Blaine, la suivante, il riait alors que Blaine tentait de crĂŠer le moment amoureux ultime. ÂŤ Vous voulez dire Ă quoi ça ressemble normalement ou Ă quoi ça ressemble une fois que j’ai tout ramassĂŠ ? Âť Blaine roula des yeux, mĂŞme si Kurt ne pouvait pas le voir. Blaine lui donna un coup de coude dans les cĂ´tes. “D’accord, d’accord”, a-t-il acquiescĂŠ, “DĂŠsolĂŠ.”
Dès lors, Kurt a jouĂŠ le jeu, laissant l’anticipation grandir, comme si elle pouvait encore grandir, pensa-t-il ! Au bout d’une minute environ, Blaine a demandĂŠ : ÂŤ Voyez-vous ma chambre dans votre tĂŞte ? Âť Kurt hocha la tĂŞte, essayant de se concentrer pour le bien du jeu. “Dis-moi Ă quoi ça ressemble.” Kurt inspira puis expira en essayant de se calmer. ÂŤ Eh bien⌠les murs sont couverts de fanions d’ĂŠquipe et de photos. Il y a une chaise avec une paire de jeans drapĂŠe dessus. Euh⌠votre ordinateur portable est probablement ouvert sur votre bureau et il y a des onglets que vous avez oubliĂŠ de fermer et n’importe qui peut le vĂŠrifier parce que vous oubliez sans cesse votre mot de passe. Blaine le poussa un peu plus fort cette fois, ÂŤ Ouais d’accord⌠la porte est toujours ouverte parce que je ne t’ai pas entendu la fermer. Les lampes, la table de chevet⌠hum, tu as fait le lit⌠ Pourquoi avait-il dit ça ? Il pouvait sentir la contraction de la main de Blaine tenant la sienne, essayant de rĂŠduire Ă nouveau la tension.
“D’accord, garde les yeux fermĂŠs,” murmura-t-il en enlevant le bandeau, fermant et verrouillant la porte derrière lui.
“Et maintenant tu peux les ouvrir,” dit Blaine avec ce que Kurt dĂŠtecta comme un sourire dans sa voix. Kurt avait remarquĂŠ une sorte d’odeur reconnaissable alors qu’ils montaient les escaliers⌠quelque chose qui faisait allusion Ă l’extĂŠrieur⌠un peu automnal ?
Il y avait des bougies parsemant chaque surface qui clignotaient de manière invitante ! Il fit le tour de la pièce, ses chaussettes marchant sur de fausses feuilles d’automne aux couleurs vives. Ils ĂŠtaient partout ! L’odeur s’est transformĂŠe en un souvenir de feuilles brĂťlantes.
Tous les fanions et les photos⌠eh bien, tout ce qui avait ĂŠtĂŠ sur les murs auparavant avait disparu ou au moins recouvertâŚ.. dans ce qui ressemblait Ă des tentures murales en vinyle sur trois murs. Les arbres vĂŞtus des couleurs ainsi que le dĂŠnudage de l’automne les entouraient. Kurt ĂŠtait choquĂŠ ! ÂŤ Quand avez-vousâŚ.commentâŚ..c’est incroyable ! Âť dit Kurt en frappant dans ses mains. Quel ĂŠtait ce murmure rauque ? Kurt a ri, “Tu diffuses des sons d’automne⌠tu as pensĂŠ Ă tout !” “Et nous pouvons mĂŞme utiliser une couverture sur le sol au lieu du lit⌠euh⌠si nous le voulons,” dĂŠclara Blaine. Et encore une fois, toute la raison pour laquelle ils ĂŠtaient lĂ les frappa tous les deux. Soudain, ils se sont sentis timides et ont dĂť se dĂŠtourner l’un de l’autre.
Et tout aussi soudainement, la gravitĂŠ des prochaines heures est devenue rĂŠelle. Ce n’ĂŠtait pas un jeu. Ils avaient attendu si longtemps ce moment, cette pièce. ÂŤ Hum, j’ai apportĂŠ des grignotines⌠aussi Âť, en dĂŠsignant le panier de pique-nique qui tenait la cour entre les oreillers. Blaine sourit Ă Kurt sous ses cils.
Finalement, Kurt brisa le silence et la tension qui suivirent en prenant les ĂŠpaules de Blaine dans ses mains et en l’attirant dans une ĂŠtreinte fĂŠroce. “Comme je l’ai dit, tu as pensĂŠ Ă tout.”
Cela semblait plutĂ´t idiot de s’asseoir par terre alors qu’ils avaient un bon lit confortable pour s’asseoir. Alors, ils prirent leurs positions habituelles sur la couette moelleuse, le panier pique-nique entre eux. Kurt sourit Ă nouveau Ă Blaine, soulevant le couvercle en osier pour jeter un coup d’Ĺil Ă l’intĂŠrieur. Du fromage, des craquelins, des fruits et quelques petits gâteaux pour bĂŠbĂŠ (l’un des prĂŠfĂŠrĂŠs de Kurt). Blaine avait mĂŞme volĂŠ une bouteille de vin ! La seule fois oĂš l’un d’eux avait bu de l’alcool, c’ĂŠtait Ă NoĂŤl, quand ils avaient peut-ĂŞtre droit Ă un demi-verre. Kurt a ri, “Tu vas me saouler et me sĂŠduire?” ÂŤ Si je dois le faire ! Âť rĂŠpondit Blaine. “D’une manière ou d’une autre, je ne pense pas que ce sera un problème”, a dĂŠclarĂŠ Kurt.
Grignotant du fromage et des craquelins, la tĂŞte appuyĂŠe contre la tĂŞte de lit, ils discutèrent sur le panier de pique-nique dans l’espoir de dissiper la nervositĂŠ qui semblait monter et descendre. Ils ont presque ouvert la bouteille de vin, mais ont ensuite dĂŠcidĂŠ qu’ils ne voulaient pas avoir sommeil ou ivresse, mĂŞme si cela pouvait leur permettre de se dĂŠtendre. Sans le dire, ils ne voulaient rien enlever Ă ce que le reste de l’après-midi pourrait leur rĂŠserver.
Avalant une dernière gorgĂŠe de Coca light, Kurt ferma le panier et le posa sur le sol Ă cĂ´tĂŠ du lit, attrapant la main de Blaine, la tenant fermement pendant une minute⌠ça lui sembla une heure. Blaine avait ĂŠteint les bougies, l’odeur des feuilles brĂťlĂŠes persistant, mais avait laissĂŠ les lampes de chevet ĂŠteintes, juste assez pour qu’ils puissent se voir. D’une voix nerveuse, Blaine murmura, “EuhâŚ.comment pouvons-nous commencer cela ?” Kurt gloussa un peu, “Nous semblons nous poser souvent cette questionâŚ.” Et puis ses yeux de kalĂŠidoscope s’adoucirent Ă un bleu profond. Roulant sur le cĂ´tĂŠ face Ă Blaine, il examina son visage Ă l’aide d’un doigt pour dessiner des cercles paresseux le long de sa mâchoire, sur ses joues, son nez et finalement planant au-dessus de ces yeux noisette pĂŠnĂŠtrants. ÂŤ Je suppose que nous commençons comme ça⌠
ÂŤ Je t’aime, Blaine⌠et peu importe ce que je ferai toujours⌠ il entendit sa voix se fissurer, mais il s’ĂŠtait entraĂŽnĂŠ sans cesse. Il n’allait pas laisser un cas de nerfs le gâcher, “il n’y a rien dans ce monde qui me ferait jamais cesser de t’aimer”, a-t-il poursuivi. Quand je t’ai rencontrĂŠ, c’ĂŠtait comme⌔ il passa doucement ses doigts sur la joue de Blaine puis sur ses lèvres, ÂŤ comme si nos âmes ĂŠtaient sur une trajectoire de collision⌠comme si c’ĂŠtait inĂŠvitable⌠je ne sais pas exactement ce que j’essaie de dire⌠ Blaine parla dans le moment de silence, ÂŤ c’est comme après la collision, nous avons commencĂŠ Ă fusionner jusqu’Ă ce que nous ne soyons plus Kurt et Blaine, mais⌠comme⌠Klaine peut-ĂŞtre ?
Kurt soutint le regard de Blaine, mĂŞme s’ils se souriaient Ă ce qui semblait ĂŞtre une analogie un peu idiote, maisâŚ. ÂŤ comme⌠ouais, comme ça, je suppose⌠tout ce que je sais, c’est que si les âmes sĹurs sont rĂŠelles, alors tu es Ă moi, Blaine⌠tu seras toujours Ă moi. Âť
Blaine attrapa la main qui caressait sa joue et l’enroula autour de son cou, attirant les lèvres tentantes de Kurt vers les siennes.
Leurs baisers vacillaient au dĂŠbut, presque comme s’ils avaient momentanĂŠment oubliĂŠ comment, effrayĂŠs⌠de ce que ni l’un ni l’autre n’ĂŠtait sĂťr. Ils se retinrent, ne voulant pas se prĂŠcipiter, mais se sentant si incertains que leurs dĂŠsirs physiques refoulĂŠs tentaient de l’emporter sur leurs besoins ĂŠmotionnels plus profonds. Ni l’un ni l’autre ne s’ĂŠtait attendu Ă ce que ce soit si dĂŠroutant.
Alors que leurs baisers hĂŠsitants et leurs caresses bĂŠgayĂŠes s’intensifiaient, ils luttaient pour trouver leur cadence, leurs corps se fondant jusqu’Ă ce qu’il n’y ait plus d’espace entre eux. Et pourquoi n’avaient-ils pas pensĂŠ Ă enlever tous ces vĂŞtements gĂŞnants au prĂŠalable ? Ce n’ĂŠtait pas comme s’ils ne s’ĂŠtaient pas vus presque dĂŠjĂ nus !
Dans sa hâte de dĂŠboutonner la chemise de Kurt, un seul bouton tomba sur la couette, personne ne le remarqua ou ne s’en soucia. Au quatrième bouton, Blaine abandonna ses efforts, coinçant maladroitement sa main dans l’ouverture qu’il avait crĂŠĂŠe.
Sa main semblait avoir dĂŠveloppĂŠ son propre esprit, massant la poitrine de Kurt, son cou, son ventre avec très peu de finesseâŚ..il le voulait tellementâŚ..et tout d’un coup, souhaitant avoir un million de mains pour parcourir le tentante ĂŠtendue de son corps.
En concurrence avec le bruissement des feuilles d’automne qui tombaient, il y avait un sonnet inharmonieux de respiration lourde et de gĂŠmissements, ponctuĂŠ de mots Ă moitiĂŠ prononcĂŠs. Kurt força ses mains sous le pull de Blaine, le poussant frĂŠnĂŠtiquement vers le haut⌠essayant de toutes ses forces de ralentir, mais tout ce qu’il voulait ĂŠtait de capturer l’un des tĂŠtons dressĂŠs de Blaine entre ses lèvres. Ne voulant pas ĂŞtre si brutal, il fit rouler Blaine sur le dos.
Ses yeux trouvèrent la luxure, le dĂŠsir, le besoin de Blaine⌠ils ĂŠtaient tous là ⌠recouverts d’une couche de perplexitĂŠ. Qu’est-ce que nous faisons? Qui sont ces gens? questionnèrent-ils en silence. Les yeux de Blaine semblaient en feu, correspondant au feu qui parcourait le corps de Kurt ! Aucun d’eux ne parlait. Comme s’ils ĂŠtaient devenus incapables de parler⌠comme si un sort avait ĂŠtĂŠ lancĂŠ qui ne le permettait pas, ne permettant que ce dĂŠsir incontrĂ´lable.
Poussant le pull vert de Blaine plus haut au-dessus de sa tĂŞte, dans un enchevĂŞtrement de bras, jetant finalement leurs chemises sur le sol chargĂŠ de feuilles, Kurt saisit Ă nouveau les lèvres tendres de Blaine, sa main et ses doigts jouant le mamelon vulnĂŠrable comme une petite harpe. Le halètement de Blaine ĂŠtait viscĂŠral⌠dĂŠchirant⌠ses rĂŠponses n’ĂŠtaient plus sous son contrĂ´le.
Encore une fois, il voulait consommer tout Kurt en mĂŞme temps, sachant que c’ĂŠtait impossible ! Ses doigts agitĂŠs trouvèrent le bouton en mĂŠtal sur le jean de KurtâŚ..mais Kurt repoussa sa main, prononçant avec urgence, ÂŤ Laissons-nous en place ! Âť Sautant maladroitement du lit, ils jetèrent leur jean au sol, jetant leurs chaussettes et leurs sous-vĂŞtements de cĂ´tĂŠ.
C’ĂŠtait bizarre ! Rien de ce que Kurt avait imaginĂŠ, mais son cerveau surchauffĂŠ n’avait pas le temps d’y penser. Il ĂŠtait trop occupĂŠ Ă se concentrer sur son petit-ami complètement nu, donc visiblement prĂŞt pour lui. Il s’allongea Ă nouveau sur le lit, tirant sans un mot la nuditĂŠ de Blaine contre lui, laçant leurs jambes ensemble. Il ĂŠtait si dur qu’il pouvait Ă peine le supporter ! Grognant, Blaine tenta de piĂŠger le visage et les lèvres de Kurt alors qu’il atteignait la bite de Kurt⌠mais Kurt l’arrĂŞta. “Pas encore,” souffla-t-il, “Je ne veux pas⌠tu sais⌠trop tĂ´t.”
Ils en avaient parlĂŠ sans fin, chuchotant et riant dans l’obscuritĂŠ de leur refuge sur le porche arrière. C’ĂŠtait souvent un prĂŠlude Ă ce qui allait se transformer en une sĂŠance de baise intense. Dans leur version de la façon dont cela se passerait, le temps n’aurait aucun sens. Les heures non pertinentes permettraient l’expĂŠrimentation⌠ils auraient le luxe de la rĂŠpĂŠtition⌠perfectionnant leur libertĂŠ retrouvĂŠe.
Kurt s’allongea face Ă Blaine essayant de reprendre son souffle. Ils ont laissĂŠ la chaleur se dissiper pendant un instant seulement, puis ont commencĂŠ Ă explorer le corps de l’autre comme ils ne s’ĂŠtaient jamais touchĂŠs auparavant. La nuditĂŠ totale ĂŠtait comme un aphrodisiaque nouvellement dĂŠcouvert. Il n’y avait rien ni nulle part qui ĂŠtait hors de portĂŠe ou hors de portĂŠe. Courir en explorant les doigts sur leurs couilles, de haut en bas de leurs jambes, en rapprochant leurs corps ĂŠtroitement l’un de l’autre alors qu’ils se saisissaient les fesses. Des mains curieuses et des lèvres affamĂŠes, affamĂŠes de dĂŠsir. Mais encore une fois, ils se sont arrĂŞtĂŠs un instant pour tenter de ralentir leur
respiration. En silence, se regardant du regard, ils savaient dĂŠjĂ ce qu’ils voulaient faire, mais l’incertitude les tenait dans son emprise.
Kurt repoussa les douces boucles dĂŠsordonnĂŠes du front de Blaine, lui disant avec un flash tĂŠlĂŠpathique de ses yeux ce qu’il allait faire. Et les yeux de Blaine hochèrent la tĂŞte et cligna des yeux en accord, puis se fermèrent, remettant sa confiance totale Ă Kurt, un amant Ă un autre.
Embrassant doucement son chemin sur la peau au goĂťt sucrĂŠ de Blaine, en commençant par son visage, sur son menton et le long de son cou, il hĂŠsita au creux entre son cou et sa poitrine. La sensation des battements de cĹur de Blaine n’a jamais manquĂŠ de remplir son propre cĹur d’amour. Mais, il ne s’arrĂŞta qu’une seconde, la passion incontrĂ´lable le faisant avancer.
Sa langue et sa bouche ĂŠtaient comme un radar, explorant, goĂťtant, parsemant la peau de Blaine de minuscules suçons, ĂŠcoutant les gĂŠmissements suppliants de Blaine, cherchant leur cible, jusqu’Ă ce qu’ils touchent l’indentation du nombril de Blaine. Kurt prit une seule inspiration irrĂŠgulière et se retourna sans grâce, essayant de gagner la bataille entre son dĂŠsir et ses nerfs tendus.
Tout avait semblĂŠ si logique quand ils en avaient parlÊ⌠cette partie en tout cas. Combien de fois avaient-ils lu sur Internet⌠et dans les moindres dĂŠtailsâŚ. sur le mode d’emploi de 69 avec ce qui semblait ĂŞtre des variations infinies de l’ABC de base de celui-ci ? Combien de fois avaient-ils secrètement regardĂŠ du porno pour voir Ă quoi il ĂŠtait censĂŠ ressembler ?
Pourtant, ici, ils se demandaient quoi faire ensuite. Kurt effleura expĂŠrimentalement ses lèvres curieuses sur la bande de Blaine puis l’embrassa plusieurs fois. A quel point c’ĂŠtait bizarre ? Il n’avait jamais vu⌠tais-toi ! siffla son cerveau brumeux, qui s’en soucie ? JusteâŚ.concentre-toiâŚ.. Et il pouvait sentir Blaine suivre son exemple. Ils avaient planifiĂŠ cette danse complexe⌠en la faisant ensemble en mĂŞme temps, en partageant l’expĂŠrience pour ainsi dire. Kurt ferma les yeux comme pour se recentrer et prit la bite de Blaine dans sa main Ă la base. C’ĂŠtait au moins un territoire familier. Et puis repoussant toute pensĂŠe, il l’a pris dans sa bouche, sa langue explorant, goĂťtantâŚ..et il pouvait sentir Blaine faire la mĂŞme choseâŚ..et oh mon dieu c’ĂŠtait tellement bon !
Leur tentative de le faire lentement Ă partir de ce moment a ĂŠtĂŠ un ĂŠchec ĂŠpique. C’est sĂťrement à ça que ressemblait la noyade dans les sables mouvants. La sensation d’ĂŞtre en proie Ă quelque chose que vous n’aviez jamais imaginĂŠ. Et pourtant⌠vous ne luttiez pas pour ĂŞtre libĂŠrĂŠ par peur pour votre vie⌠vous luttiez pour ĂŞtre libĂŠrĂŠ du besoin le plus irrĂŠsistiblement sensuel que vous ayez jamais connu. TropâŚ.pas assezâŚ.maintenantâŚ..non ! pas encoreâŚ..
Ils ĂŠtaient terriblement dĂŠsynchronisĂŠs les uns avec les autres⌠pourquoi n’avaient-ils pas dĂŠcidĂŠ de le faire un Ă la fois ? Ce n’ĂŠtait pas aussi romantique que cela en avait l’air ou que cela paraissait, mĂŞme dans le porno louche. Kurt l’avait imaginĂŠ comme une sorte de nage synchronisĂŠe, chaque mouvement en douceur, au moment parfait, les deux glissant dans l’extase au mĂŞme moment ! Bonheur.
La concentration semblait impossible, tous deux voulant que cela dure pour toujours mais leurs corps leur disant que cela se terminerait plus tĂ´t qu’ils ne le voulaient. Il n’y avait pas de finesse, pas de ralentissement, tout cela consumĂŠ par leur besoin.
Kurt est venu en premier. C’ĂŠtait comme si son esprit ĂŠtait totalement dĂŠtachĂŠ de son corps et il pouvait entendre Blaine en quelque sorte s’ĂŠtouffer, sachant pourtant incapable de vraiment se prĂŠparer Ă ce que cela ressentirait ou goĂťterait. Il savait sur quoi ils s’ĂŠtaient mis d’accord, mais ses rĂŠflexes prirent le dessus et il s’ĂŠtrangla, avalant difficilement. Kurt murmura un frĂŠnĂŠtique, “Je suis dĂŠsolĂŠ!”
La seule rĂŠponse de Blaine fut de saisir la main qui tenait sa queue raide exhortant Kurt Ă ne pas s’arrĂŞter. Toujours inquiet pour Blaine, mais prenant son contact pour le rassurer, il reprit maladroitement sa quĂŞte pour le satisfaire. C’ĂŠtait comme s’il marchait sur une poutre d’ĂŠquilibre pour la première fois, sauf qu’il essayait de manĹuvrer sa main en rythme avec sa bouche⌠et cela fonctionnait en quelque sorte jusqu’Ă ce qu’il commence Ă penser Ă ses dents⌠et s’il effleurait accidentellement la bite de Blaine avec ses dents ? Mais Blaine semblait complètement inconscient des tergiversations de Kurt ! Tout son ĂŞtre ĂŠtait centrĂŠ sur le toucher de Kurt, sa rĂŠponse ĂŠlectrique. Il saisit fermement l’autre main de Kurt dans la sienne, incapable d’arrĂŞter le mouvement de ses hanches. C’ĂŠtait
presque comme s’il avait oubliĂŠ que Kurt ĂŠtait lĂ , alors qu’il serrait plus fort la main de son amant et avec une dernière poussĂŠe de ses hanches, il revint, retournant sur Terre, soupirant doucement le nom de Kurt.
Le goĂťt⌠la texture⌠mĂŞme s’il entendait Blaine appeler doucement son nom⌠c’ĂŠtait ce sur quoi son esprit ĂŠtait concentrĂŠ, le goĂťt, la texture, les sensations fluctuantes, l’incohĂŠrence du mouvement. Il ne pouvait pas vraiment le comparer Ă quoi que ce soit. Mais enfin, il permit Ă son cerveau hyperactif de s’ĂŠteindre. Il ferma les yeux, juste allongĂŠ lĂ oĂš il ĂŠtait, sa main tenant toujours la bande molle de Blaine. C’ĂŠtait si paisible. Le bruissement des feuilles tourbillonnait dans la pièce alors qu’ils savouraient ces moments tout en se demandant s’ils devaient demander comme vous l’avez vu dans les films : ÂŤ C’ĂŠtait bon pour vous ? Âť Comme cette phrase lui paraissait ridicule maintenant !
Et aucun des deux ne pouvait dire que cela n’avait pas ĂŠtĂŠ le cas. Cela n’a peut-ĂŞtre pas ĂŠtĂŠ comme vous l’avez vu dans les films ou lu dans des livres oĂš tout se confondait en un parfait acte d’amour romantique et chaud. Et mĂŞme si au fond c’ĂŠtait en quelque sorte ce Ă quoi ils s’attendaient, le fait que ce ne l’ĂŠtait pas ? Eh bien, il y aurait d’autres fois. Au contraire, ils ĂŠtaient plus prĂŠoccupĂŠs par le bien-ĂŞtre de l’autre et la perception de leur amant quant Ă savoir si c’ĂŠtait bon ou non.
ÂŤ Kurt ? Âť La voix de Blaine envahit doucement le silence. ÂŤ Hmm ? Âť Kurt avait tellement sommeil. ÂŤ Ce que vous avez dit plus tĂ´t Ă propos de toujours et de tout⌠vous sentez-vous toujours de cette façon ? Âť Kurt sourit intĂŠrieurement. Ici, il se sentait plus proche de Blaine qu’il ne l’avait jamais ĂŠtĂŠ et
il supposa que Blaine ĂŠtait inquiet parce que ça n’avait pas ĂŠtĂŠ parfait cette fois que Kurt l’aimerait moins.
Kurt se retourna, attirant le corps nu de Blaine contre le sien, le tenant le plus longtemps possible puis murmura, “Oui, je le pensais⌠et je le pense encore plus maintenant.” La tranquillitĂŠ dans la pièce ĂŠtait palpable alors qu’ils se regardaient dans les yeux, le dĂŠsir brut maintenant remplacĂŠ par la profondeur de l’intimitĂŠ que l’on ne peut ressentir que pour leur premier amour.
Blaine se rÊveilla en se retrouvant avec son corps contre celui de Kurt, son bras drapÊ sur le ventre de Kurt, leurs jambes se touchant. Il ferma à nouveau les yeux, savourant la nouveautÊ, se rapprochant, permettant à ses doigts de se poser sur le relâchement de la bite de Kurt.
Alors qu’il se rĂŠorientait, il jeta un coup d’Ĺil Ă l’horloge de chevet. Oh super! Seulement 2h30. Ils avaient encore quelques heures avant d’ĂŞtre attendus chez Kurt. Il posa son visage contre le dos de Kurt, l’amour inondant son cĹur, alors qu’il respirait l’odeur unique de Kurt et l’essence lĂŠgèrement inconnue du sexe.
C’est ainsi qu’il envisageait leur avenir, toujours amoureux, le sexe quand ils le voulaient, dĂŠcouvrant mille façons de dire je t’aime avec leur corps. Il pouvait imaginer leur mariage, peut-ĂŞtre des enfants. Oh bien sĂťr, raisonna-t-il, ils auraient leurs hauts et leurs bas, mais dans son esprit d’adolescent, ces hauts et ces bas n’ĂŠtaient que de simples taches sur l’ĂŠcran de la vie. Ils n’auraient pas les problèmes que ses parents avaient eus. D’une manière ou d’une autre, ils seraient toujours capables de discuter ou de trouver un moyen oĂš peut-ĂŞtre
il semblait qu’il n’y en avait pas. Après tout, Kurt les avait dĂŠcrits comme des âmes sĹurs et les âmes sĹurs n’avaient jamais cessĂŠ d’ĂŞtre des âmes sĹurs⌠n’est-ce pas ?
Il regarda Kurt pendant qu’il dormait, sa respiration rĂŠgulière, un air satisfait et candide sur le visage. Il savait que ce qu’ils venaient de faire tournerait dans son esprit pendant des jours. Ce qu’il avait ressenti, le goĂťt de Kurt toujours sur sa langue. C’ĂŠtait tout ce Ă quoi il s’ĂŠtait attendu⌠et pourtant pas du tout comme il s’y attendait. Il s’est rendu compte qu’il y avait une partie de lui qui avait cru qu’après avoir fait cela, il y aurait un sentiment de rĂŠsolution, un sentiment de satisfaction comme grimper au sommet d’une montagne et la rĂŠclamer avec votre drapeau. Mais ce n’ĂŠtait pas du tout comme ça. Alors qu’il continuait Ă observer Kurt, il pouvait se sentir Ă nouveau dur. Ce n’ĂŠtait pas fini ; cela ne faisait vraiment que commencer.
Regarde-le! pensa Blaine. Il est tellement chaud! Et comme par instinct, il commença Ă embrasser lĂŠgèrement le dos de Kurt, des baisers de plumes, la sensation de ses lèvres sur la peau chaude de Kurt. Sa langue traça le contour de ses omoplates et la longueur de sa colonne vertĂŠbrale alors que Kurt commençait lentement Ă se rĂŠveiller, murmurant le nom de Blaine avec un point d’interrogation attachĂŠ dans son ĂŠtat de demi-sommeil. ÂŤ Dieu, Kurt ! Tu es si magnifique⌠si chaudâŚ.â Kurt se retourna en prenant Blaine dans ses bras, attirant son visage vers le sien, l’embrassant lentement et passionnĂŠment. Il ĂŠtendit son corps, ses jambes ĂŠcartĂŠes, aimant la libertĂŠ de sa nuditĂŠ.
Leurs langues firent un voyage paresseux autour de leurs bouches, s’entrelaçant, explorant, la pièce remplie du son de leur envie obsessionnelle l’une de l’autre. La pression de la duretĂŠ de Blaine contre sa hanche ĂŠtait ponctuĂŠe d’une poussĂŠe constante, les dĂŠsirs de Blaine se concentraient complètement sur le corps mĂŠchamment dĂŠliĂŠ de Kurt.
Son torse sursauta involontairement quand il sentit les doigts errants de Blaine caresser sa bite⌠puis ses couilles, glissant et glissant ses doigts sur les plis sensibles le long de l’intĂŠrieur de ses cuisses. Avec une inspiration silencieuse, il se dĂŠtendit, le suppliant avec ses gĂŠmissements et la pression de sa bouche couvrant celle de Blaine.
Après avoir accordĂŠ Ă Blaine quelques instants de prĂŠliminaires dĂŠlicieusement angoissants, il l’attira sur lui, maintenant le baiser jusqu’Ă ce que Blaine se lève sur ses bras musclĂŠs, ses yeux perçant ceux de Kurt. Il y avait Ă nouveau ce dĂŠsir nu, mais pas aussi urgent qu’il y a quelques heures. ÂŤ BlaineâŚ. Âť Kurt murmura alors que Blaine s’abaissait Ă nouveau, planant au-dessus de Kurt.
DĂŠjĂ hypersensible, il frotta sa bite sur le ventre de Kurt, descendant jusqu’Ă ce qu’il frotte la bite de Kurt avec la sienne. OhhhhhhâŚ..son corps soupiraâŚâŚohhhhhâŚ..
Et puis Kurt encerclait leurs queues raides d’une seule main, pivotant sur leurs cĂ´tĂŠs pour qu’ils se fassent face. Cherchant et trouvant dĂŠlibĂŠrĂŠment l’une des mains de Blaine, il prit sa chaleur dans la sienne, la guidant pour qu’elle s’installe sur la main qui les maintenait ensemble. Commençant lentement, leurs mains bougeaient Ă l’unisson. Il n’y avait aucun moyen de dĂŠcrire ce qu’ils ressentaient⌠ce qu’ils pensaient.
ÂŤ Je te veux, Kurt, je peux Ă peine le supporter, je te veux tellement⌠, l’urgence ĂŠvidente dans sa voix. Lâchant la main de Kurt, il l’ĂŠtouffa avec un baiser la bouche ouverte. Il sentit le gĂŠmissement de Kurt vibrer contre ses lèvres alors qu’il essayait de trouver son rythme, sa main se dĂŠplaçant de haut en bas, de haut en bas sur leurs membres enflĂŠs.
Kurt n’ĂŠtait plus nerveux, mais il ĂŠtait inexpĂŠrimentĂŠ. La sensation de leurs bites liĂŠes entre elles dans sa main, contrĂ´lant le rythmeâŚ.c’ĂŠtait enivrant ! Mais il ralentissait, puis accĂŠlĂŠrait, puis devait repositionner sa main⌠il pouvait sentir un sentiment de frustration se mĂŞler Ă la passion de la bouche de Blaine dĂŠvorant la sienne.
Pour sa part, Blaine a essayĂŠ de permettre Ă Kurt de prendre les devants, mais parfois son corps ne pouvait pas contrĂ´ler le dĂŠsir d’aller plus vite. La main de Kurt agrippa Ă nouveau la sienne, la tirant vers le bas, voulant qu’il les sente venir⌠espĂŠrons-le simultanĂŠment. Cela avait semblĂŠ si chaud quand ils en avaient discutĂŠ !
Pourtant, quand sa main ĂŠtait attachĂŠe Ă celle de Kurt, la sensation d’eux faisant cela ensemble, leurs mains serrĂŠes et stables l’une sur l’autreâŚ..le pur ĂŠrotisme de cet acte unique a poussĂŠ le niveau de son dĂŠsir encore plus haut ! Et alors qu’il se sentait venir, sa main serra involontairement celle de Kurt un peu plus fort. Il y eut cette montĂŠe puis la chaleur du sperme qui se dĂŠversa sur leurs bites et leurs mains jointes. Il sentit le corps de Kurt s’effondrer avec un gĂŠmissement profond alors que lui aussi succombait, attirant Blaine encore plus près, le sperme coulant sur leurs ventres.
“Oh mon dieu, KurtâŚ.” Blaine soupira dans l’encoche du cou en sueur de Kurt. Autant Kurt voulait prendre Blaine dans ses bras et lui murmurer des mots doux, autant il ne voulait pas lâcher prise⌠pas encore. Si c’ĂŠtait possible, cela semblait encore plus intime que ce qu’ils avaient fait plus tĂ´t.
ÂŤ Je t’aime⌠je nous aime⌠j’aime ça⌠ murmura Kurt. Ă ce moment-lĂ , son souhait le plus cher ĂŠtait qu’ils puissent figer ces moments et ne plus jamais quitter cette pièce. Blaine hocha simplement la tĂŞte dans son cou. Il y avait beaucoup de mots qu’il pouvait dire maintenant alors qu’un millier de pensĂŠes traversaient son esprit, mais le silence semblait tout dire, les feuilles bruissantes chantant la musique de fond qu’ils associeraient Ă jamais cette fois. Et c’ĂŠtait presque comme si l’odeur des restes de feuilles brĂťlĂŠes s’accrochait Ă la pièce comme Ă vos vĂŞtements Ă l’automne.
ÂŤ Tu veux te mettre sous les couvertures ? Âť demanda Blaine. MalgrĂŠ la sueur, il faisait un peu froid dans la pièce. Kurt n’avait pas besoin de rĂŠpondre. Ils se levèrent Ă nouveau en se regardant, se sentant encore un peu gĂŞnĂŠs par leur nuditĂŠ, puis se glissèrent sous les couvertures et se glissèrent dans les bras comme des aimants. C’ĂŠtait si confortable de se blottir sous les couvertures.
ÂŤ Je ne peux pas croire que vous ayez fait tout ça ! Âť dit Kurt, jetant un coup d’Ĺil autour de la pièce, dĂŠcouvrant quelques autres touches qu’il n’avait pas remarquĂŠes lorsqu’ils ĂŠtaient entrĂŠs dans la pièce pour la première fois. Blaine rit, ÂŤ Quoi ? Je ne peux pas ĂŞtre un romantique aussi ? ÂŤ Eh bien, bien sĂťrâŚ..mais⌠ “Peut-ĂŞtre que je pourrais l’ĂŞtre si j’avais un porche Ă l’arrière avec des membres de la famille attentionnĂŠs⌠chaque fois que nous sommes ici, la porte doit ĂŞtre grande ouverte et ma mère n’hĂŠsite pas Ă trouver une excuse pour venir ici!” Kurt devait convenir qu’il avait raison.
Ă tour de rĂ´le, ils ont proposĂŠ des sujets anodins, dansant autour des questions qu’ils voulaient vraiment poser, mais un peu effrayĂŠs par les rĂŠponses. ÂŤ AlorsâŚ.qu’est-ce que tu en penses ?âŚ.non ! ça a l’air tellement stupide⌠Je veux dire, ĂŠtait-ce ce que vous pensiez que ce serait ? Âť Kurt demanda doucement, essayant de ne pas dĂŠtourner le regard du regard noisette de Blaine.
Blaine s’agita pendant un moment, attendant que les bons mots sortent de sa langue, mais il n’arrivait pas Ă trouver quels ĂŠtaient les bons mots, alors il abandonna finalement et dit : ÂŤ Oui et non⌠je suppose⌠bien comme moi Je ne peux pas vraiment dĂŠcrire Ă quel point c’ĂŠtait bon d’ĂŞtre enfin avec toi⌠comme ça, tu sais ? Âť Il glissa sa main sur le cĂ´tĂŠ de Kurt, atterrissant sur son cul ferme et s’y attardant. MĂŞme maintenant, il sentit un picotement toucher la peau lisse et nue de Kurt, dĂŠpourvue mĂŞme d’un seul morceau de
VĂŞtements. ÂŤ Et c’ĂŠtait si⌠intense ? J’imagine? Je sais que nous pensions tous les deux que cela se produirait comme dans les films⌠mais au fond⌠eh bien, je ne sais pas ? Je savais que ce serait probablement quelque chose comme ce que c’ĂŠtait, Âť Blaine avait l’impression qu’il en disait trop et certainement pas comme il le voulait.
Kurt soupira avec un lĂŠger sourire et dit, ÂŤ Je pense que je sais ce que tu veux dire. J’avais l’impression que⌠comment dire ça ? Ce n’ĂŠtait pas Ă sens unique⌠parfois c’ĂŠtait bien⌠parfois incroyable⌠parfois bizarre⌠mais j’ai bien l’intention de recommencer, n’est-ce pas ? Âť Il voulait dire la dernière partie comme une blague, mais Ă l’intĂŠrieur, il le pensait vraiment. Et si Blaine ne ressentait pas la mĂŞme chose ? Ouais, il avait l’air d’apprĂŠcier ça, mais et si⌠mon Dieu ! il dĂŠtestait ses ÂŤ et si Âť !
Blaine sembla se dĂŠtendre dans ses bras alors qu’il riait et dit : Non, je pense qu’une fois suffit, KurtâŚ. Âť et puis il ne pouvait s’arrĂŞter de rire. Au dĂŠbut, Kurt ĂŠtait perplexe, mais ensuite il a dit Ă son cĂ´tĂŠ analytique de faire une randonnĂŠe. Blaine plaisantait, bien sĂťr qu’il l’ĂŠtait ! N’ĂŠtait-il pas ? ÂŤ Eh bien, en fait, deux fois c’est assez Âť, a-t-il rĂŠussi Ă travers son rire incontrĂ´lĂŠ, ÂŤ mais ils disent que la troisième fois est le charme, alors peut-ĂŞtre⌠une fois de plus ? Âť MĂŞme si Kurt riait aussi Ă ce stade, son cĂ´tĂŠ le plus sĂŠrieux l’obligea Ă dire : ÂŤ ArrĂŞte ça, Blaine ! Ce n’est pas drole!”
VĂŞtements. ÂŤ Et c’ĂŠtait si⌠intense ? J’imagine? Je sais que nous pensions tous les deux que cela se produirait comme dans les films⌠mais au fond⌠eh bien, je ne sais pas ? Je savais que ce serait probablement quelque chose comme ce que c’ĂŠtait, Âť Blaine avait l’impression qu’il en disait trop et certainement pas comme il le voulait.
Kurt soupira avec un lĂŠger sourire et dit, ÂŤ Je pense que je sais ce que tu veux dire. J’avais l’impression que⌠comment dire ça ? Ce n’ĂŠtait pas Ă sens unique⌠parfois c’ĂŠtait bien⌠parfois incroyable⌠parfois bizarre⌠mais j’ai bien l’intention de recommencer, n’est-ce pas ? Âť Il voulait dire la dernière partie comme une blague, mais Ă l’intĂŠrieur, il le pensait vraiment. Et si Blaine ne ressentait pas la mĂŞme chose ? Ouais, il avait l’air d’apprĂŠcier ça, mais et si⌠mon Dieu ! il dĂŠtestait ses ÂŤ et si Âť !
Blaine sembla se dĂŠtendre dans ses bras alors qu’il riait et dit : Non, je pense qu’une fois suffit, KurtâŚ. Âť et puis il ne pouvait s’arrĂŞter de rire. Au dĂŠbut, Kurt ĂŠtait perplexe, mais ensuite il a dit Ă son cĂ´tĂŠ analytique de faire une randonnĂŠe. Blaine plaisantait, bien sĂťr qu’il l’ĂŠtait ! N’ĂŠtait-il pas ? ÂŤ Eh bien, en fait, deux fois c’est assez Âť, a-t-il rĂŠussi Ă travers son rire incontrĂ´lĂŠ, ÂŤ mais ils disent que la troisième fois est le charme, alors peut-ĂŞtre⌠une fois de plus ? Âť MĂŞme si Kurt riait aussi Ă ce stade, son cĂ´tĂŠ le plus sĂŠrieux l’obligea Ă dire : ÂŤ ArrĂŞte ça, Blaine ! Ce n’est pas drole!”
Blaine rĂŠduisit lentement son rire en un lĂŠger hoquet, puis dit, “Je suis dĂŠsolĂŠ, Kurt, mais parfois tu es si mignon!” Il dĂŠtestait qu’on lui dise qu’il ĂŠtait mignon, mais il aimait le rire. Cela n’ĂŠchouait jamais, ce son quelque part entre un rire et une taquinerie lĂŠgèrement coquine le fit retomber amoureux de Blaine.
Kurt se pencha sur le cĂ´tĂŠ du lit, arrachant le panier de pique-nique sur le sol, demandant : ÂŤ Tu as faim ? ÂŤ Ouais, maintenant que vous le mentionnez⌠je suppose que je le suis ! Âť rĂŠpondit Blaine, pensant dĂŠjĂ aux friandises restantes. ÂŤ Devrions-nous ouvrir le vin ? Âť Kurt s’aventura ; c’ĂŠtait un bouchon Ă vis bon marchĂŠ, donc ils n’auraient pas besoin de tire-bouchon. “SĂťr! Je suis d’humeur Ă cĂŠlĂŠbrer⌠nous ?⌠l’amour ?⌠et enfin le sexe ! Il sourit en haussant les sourcils. ÂŤ Voulez-vous que je fasse les honneurs ? Âť
Avec la bouteille dĂŠjĂ dans sa main, Kurt rĂŠpondit, “Non, laisse-moi⌠je suis plus vieux et plus expĂŠrimentĂŠ,” sourit-il en voyant Blaine rouler des yeux. Posant la bouteille sur la table de nuit, il versa lentement le vin blanc dans les deux verres en plastique que Blaine s’ĂŠtait souvenu d’inclure dans le panier.
“A nous⌠aimer⌠et enfin et surtout faire l’amour !” Kurt rĂŠpĂŠta l’idĂŠe de toast de Blaine, lui tendant le verre, agissant comme s’il essayait de ne pas le renverser. Quel ĂŠtait ce dĂŠclic ? “Oups! DĂŠsolĂŠ, vous voudrez peut-ĂŞtre vĂŠrifier ce verre. J’espère qu’il n’est pas fissurĂŠ ou quelque chose comme ça.
Blaine s’empara très dĂŠlicatement de
le verre, en l’inspectant soigneusement. C’est tout ce dont il avait besoin ! Du vin renversĂŠ sur cette couette ! Sa mère a dĂť le faire nettoyer spĂŠcialement pour qu’il ne puisse pas simplement le jeter dans la laveuse. Il n’a vu aucune fissure et rien ne coulait, mais il a attrapĂŠ un Kleenex et l’a placĂŠ autour de la tige, secouant le verre juste pour ĂŞtre sĂťr.
Il y avait encore ce son ! Il regarda Ă travers le rebord et dans les profondeurs du verre. Il ne voulait pas avaler accidentellement un morceau de plastique cassĂŠ. Et puis il a jetĂŠ un coup d’Ĺil Ă KurtâŚ.. “Allez, ça ne mordra pas, je te le promets.” Glissant un seul doigt sur le cĂ´tĂŠ du verre, il s’accrocha Ă ce qui semblait ĂŞtre une bague. Le laissant tomber sur sa paume, il le ramassa Ă nouveau et l’examina attentivement. Un simple bracelet en or avec un K gravĂŠ Ă l’intĂŠrieur⌠et deux mots, Soul Mate.
“Kurt,” s’ĂŠtrangla Blaine, puis s’ĂŠclaircissant la gorge, il essaya Ă nouveau, “Quand as-tu trouvĂŠâŚ.” “Je l’ai fait il y a quelques mois⌠en espĂŠrant⌠tu n’as pas Ă le garder,” il baissa les yeux sur ses genoux, mais pas avant que Blaine ait vu des larmes commencer Ă se former dans ses yeux.
Posant les verres Ă peine remplis sur la table de nuit, il serra fermement Kurt dans ses bras, ÂŤ Pourquoi ne le garderais-je pas ? JeâŚ..dieu ! Kurt ! Je vous aime! Je t’aimerai toujours⌠comme tu l’as dit avant⌠pour toujours⌠nous sommes pour toujoursâŚ. Lâchant finalement Blaine, la voix de Kurt se brisa, mais il rĂŠussit Ă dire, “Donne-moi l’autre verre.”
Buvant le peu de vin dans le verre, plus pour un peu de courage liquide qu’autre chose, il enleva un anneau identique de son verre et le tendit Ă Blaine. La gravure disait ÂŤ B Soul Mate Âť.
Blaine jeta un nouveau coup d’Ĺil Ă Kurt, ÂŤ Blaine, peu importe ce qui se passera dans le futur⌠tu seras toujours mon âme sĹur, toujours. MĂŞme si⌠les choses ne marchent pas⌠ou⌠qui sait, mais⌔ ÂŤ Jamais, Kurt, jamais⌠ça n’arrivera pas. Viens ici.” murmura-t-il, l’enveloppant Ă nouveau dans l’assurance de ses bras.
Kurt voulait le croire. L’ĂŠternitĂŠ ĂŠtait l’ĂŠternitĂŠ. Le romantique en lui jura sur son âme sceptique que toutes les promesses qu’il avait faites aujourd’hui ĂŠtaient vraies. Et au moins pour l’instant, il claqua la porte sur Et si⌠rapidement avant qu’il ne puisse y penser Ă nouveau⌠avant que la douleur qui se trouvait derrière cette porte ne puisse s’ĂŠchapper.
Glissant les bagues collantes sur les doigts de l’autre, ils vidèrent le panier de pique-nique, affamĂŠs, dĂŠterminĂŠs Ă ne pas chercher plus loin que le reste de ce samedi après-midi paresseuxâŚ..en gardant l’espoir que l’amour pour toujours ĂŠtait plus que des mots.